Toussaint ven. 1er nov.
8h00 (anglais)
19h00 (bilingue)
Toussaint, samedi 2 novembre
8h00 (anglais)
10h00 (bilingue)
Jour de Thanksgiving donc le 28 novembre
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Samedi
17h00 (anglais) 19h00 (espagnol)
Dimanche
7h00 (espagnol)
10h00 (anglais)
13h30 (espagnol)
Lundi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Mardi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Mercredi
8h00 (anglais)
Jeudi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Vendredi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Samedi
16h00 - 16h45
Vendredi
18h00 - 18h45
Lundi - Vendredi
8h45 - 18h45
Le Père Sébastien Sasa est né à Soa, en République démocratique du Congo (RDC). Après des études scientifiques (mathématiques et physique) au lycée, il a étudié la philosophie et les religions africaines à l'Université catholique du Congo, où il a obtenu une maîtrise avec une spécialisation en philosophie des sciences (épistémologie) en 1992. En dernière année de philosophie, il a également obtenu le diplôme d'habilitation à enseigner la philosophie. Il a été professeur de philosophie, de religion et d'éducation civique au lycée « Interface », avenue Bypass – Ngafula/Kinshasa, RDC, de 1996 à 1997.
Il entre aussitôt à l'Institut séculier Saint Jean-Baptiste (Sisjb), fondé par l'un des pionniers de la théologie africaine, Mgr Tharcisse Tshibangu Tshishiku. En 1994, alors qu'il étudie la théologie (deuxième année), il prononce ses premiers vœux. En 1996, il termine ses études de théologie à l'Université Saint-Eugène de Mazenod (Kinshasa) en obtenant la licence en théologie, spécialisation en pastorale. Le 1er août 1996, il est ordonné diacre à Mbujimayi, en RDC. Auparavant, il a prononcé ses vœux perpétuels en la cathédrale de Bonzola à Mbujimayi. Le 30 novembre 1997, dans sa paroisse Saint-Joseph de Matonge, capitale de la RDC, il est ordonné prêtre. Il a travaillé deux ans dans les paroisses Notre-Dame de Grâces et Saint-Édouard à Binza/IPN (Kinshasa). En 1999, Mgr Tshibangu, fondateur du SISBJ, l'a envoyé étudier la missiologie à l'Université pontificale urbanienne de Rome (Italie), où il a obtenu le doctorat en missiologie, avec spécialisation en catéchèse pastorale et missionnaire.
Après son doctorat, il a travaillé comme « Fidei Donum » dans l'archidiocèse de Naples (Italie), à la paroisse du Sacré-Cœur de Jésus à Portici, auprès du prêtre George Pisano, pendant douze ans (2005-2017). Durant son séjour dans la paroisse, Mgr Tshibangu lui a demandé d'étudier les sciences de l'administration publique. Il a ensuite étudié à l'Université Guglielmo Marconi de Rome (Italie) (2014-2016), où il a obtenu une maîtrise en sciences de l'administration publique. Parallèlement à son ministère paroissial, il a été professeur de religion à l'école des Sœurs (« Istituto Paritario Regina Sanguinis Christi », Viale Leonardo Da Vinci – Traversa Rocca, 8 - 80055 Portici (NA) – Italie) de 2015 à 2017.
Pensant retourner en RDC, le nouvel évêque de Mbujimayi, Monseigneur Emmanuel Bernard Kasanda Mulenga l'a envoyé comme « Fidei Donum » au diocèse de Salt Lake City (Utah) où il est arrivé en mars 2017. Il a successivement travaillé dans les paroisses Saint Joseph à Ogden (mars 2017-juillet 2017), Saint Ambroise à Salt Lake City (août 2017-juillet 2018), Saint Georges (août 2018-juillet 2020) et depuis août 2020, il est l'actuel administrateur de la paroisse Saints Pierre et Paul à West Valley City.
Voici quelques-uns de ses écrits :
Peuple du Sacré-Cœur, Peuple des Boiteux, des Aveugles, des Imparfaits : Suivre Jésus-Christ, vivre, agir comme Lui, en Lui, pour Lui et opter pour Lui dans PAROISSE DU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS, Au Gymnase de Jésus…À l’ombre de l’Esprit, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2015-2016, p. 6-8.
Découvrez le mystère du Christ, choisissez-le et faites la volonté du Père dans PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, L'aventure chrétienne dans le Christ : joie pleine et vie nouvelle, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2014-2015, p. 6-8.
La mission de l’Église en Afrique dans l’œuvre du cardinal Joseph-Albert Malula : jalons pour une missiologie africaine de l’espérance, Rome, Université pontificale, 2012 – Thèse de doctorat dirigée par le professeur (PhD) Guillaume KIPOY POMBA, Fjk– Alberto TREVISIOL e Luciano MEDDI.
Forts de votre foi vivante, marchez sur les traces de Jésus-Christ, dans PAROISSE DU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS, La foi c'est vivre avec le Christ et dans le Christ : Pour une foi vivante sur les traces du Christ, Portici, Paroisse du Sacré-Coeur de Jésus, 2012, p. 4-6.
Un trésor caché : histoires de profonde sagesse africaine pour un dialogue interculturel Avec la collaboration de Flora Staiano, Silvia De Angelis, Paola Borrelli Illustrations de Dario Antonacci (Pleiadi), Torre del Greco, Edizioni Creativa, 2011, 120 p.
La Nouvelle Afrique, l’Afrique de la Vie et de l’Espoir : Utopie ou Réalité ? Préface à Beaucoup d'injustices (édité par Giorgio PISANO), Torre del Greco, Edizioni Creativa, 2010.
L'evangelisation chez Kä Mana, theologien Congolais Lieu et ferment pour la construction d'une nouvelle Afrique Présentation de Mgr Marie-Édouard Mununu Kasiala Préface d'Alex Zanotelli Postface de Flora Staiano, Paris, L’Harmattan, 2009, 213 p. (French Version).
L'évangélisation chez Kä Mana, théologien congolais Lieu et ferment pour la construction d'une nouvelle Afrique (Africultura), Présentation de Mgr Marie-Édouard Mununu Kasiala Préface d'Alex Zanotelli Postface de Flora Staiano, Turin, L'Harmattan Italia, 2009, 207 p. (Version italienne).
Eustachio Montemurro, pasteur prophétique, dans SŒURS MISSIONNAIRES
CATÉCHISTES DU SACRÉ-CŒUR, 100 ans de la fondation de l'Institut 1er mai 1908 – 2008 Serviteur de Dieu Don Eustachio Montemurro, Portici, Sœurs Missionnaires Catéchistes du Sacré-Cœur, 2008, p. 17 – 35.
Laissez-vous guider par l'Esprit Saint et vivez humblement votre vie de foi au Christ avec vos frères, dans la PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, La foi est un réseau, une maison, une rencontre : Découvrir la foi comme réponse personnelle Chemin d'évangélisation paroissiale, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2010, p. 6-10.
Préface du livre PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, La Bible comme Parole de Dieu pour la vie : Chemin d’évangélisation paroissiale, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2009, p. 5 – 6.
L'évangélisation selon Ka Mana, théologien congolais : Lieu et ferment pour la construction d'une Nouvelle Afrique, Rome, Université Pontificale Urbanienne, 2003, 136 p. Mémoire de Licence en Missiologie, dirigé par le Professeur PhD Juvénal ILUNGA MUYA.
La rupture épistémologique : continuité et discontinuité chez Gaston Bachelard ? Kinshasa, Université Catholique du Congo, juillet 1993. Mémoire de Master en philosophie, dirigé par le Professeur PhD Hyppolite NGIMBI NSEKA.
Obstacles épistémologiques chez Gaston Bachelard, Kinshasa, Université catholique du Congo, 1989-1990. Mémoire de licence en philosophie, dirigé par le professeur Hyppolite NGIMBI NSEKA.
Evangélisation intégrale dans la paroisse catholique de Soa, Kinshasa, Université de Mazenod, 1995, 75 p. Mémoire de licence en théologie, dirigé par le Professeur PhD, Père René DE HAES.
J'ai été témoin de l'affliction de mon peuple : Dieu nous aime et nous libère
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, nous avons parlé du Pèlerin de l'Espérance, fidèle à l'Alliance et envoyé pour transformer le monde. En ce troisième dimanche de Carême, nous parlerons de la révélation de l'identité du Dieu de la vie et de l'attitude du Pèlerin de l'Espérance face au choix qu'il doit faire durant son pèlerinage sur terre. Connaissez-vous le Dieu vivant ? Connaissez-vous son nom ? Savez-vous qu'il est très proche de vous, qu'il vous connaît, qu'il vous aime et qu'il vous libère ? En tant que Pèlerin de l'Espérance, êtes-vous prêt à renoncer au mal et à toute forme d'esclavage ? Dans ce monde de « coexistence des différences », comment pouvons-nous apprendre à vivre humblement ?
Dans ce monde de « coexistence des différences », nous sommes invités à nous connaître nous-mêmes, à connaître les autres et à vivre humblement ensemble. Tout au long de ce pèlerinage, nous sommes également appelés à connaître le fondement de notre foi : Dieu nous aime et nous libère du mal, de l’esclavage du péché.
Identité de Dieu : Bonté et Miséricorde – Dans le buisson ardent (rencontre avec Dieu) (Exode 3.1-8a, 13-15), Dieu révèle son nom et nous découvrons qu’il nous aime et prend soin de nous. Son nom est : « Je suis celui qui suis… Je suis… le Seigneur. » Six verbes expriment bien cette découverte : voir, entendre, connaître, descendre, secourir et conduire hors de. Le Dieu lointain, Saint, se rapproche des êtres humains, voit leur misère, entend leurs cris, connaît leurs souffrances, descend pour les libérer et les élève vers une terre nouvelle (de lait et de miel). Il défend les droits des opprimés (Psaume 103.1-2, 3-4, 6-7, 8, 11) et est fidèle à son Alliance. Il est bon et miséricordieux (Luc 13.1-9). Jésus prend le temps de nous exhorter à revenir à Dieu, à porter des fruits abondants d’amour, de miséricorde, de patience, de justice et de fidélité. Le Carême est un temps pour redécouvrir la véritable image de Dieu (patient et miséricordieux), pour être patient et miséricordieux envers les autres. C'est un temps pour voir la misère ou la pauvreté des autres, pour leur venir en aide et pour collaborer à l'œuvre de libération de Dieu.
Attitudes du pèlerin : Renoncement et confiance en Dieu – Face à ce Dieu bon, patient et miséricordieux, l’attitude des êtres humains vivant dans un monde en crise générale et généralisée doit être celle du renoncement au péché, au mal (1 Corinthiens 10, 1-6, 10-12), aux idoles de bois ou de pierre, comme le dit le Psalmiste, du jeûne selon la volonté de Dieu (Is 58, 6), de la volonté de plaire à Dieu et de ne pas retomber dans l’esclavage du passé. Dans les épreuves de la vie et du mariage, l’attitude du pèlerin de l’espérance est de faire entièrement confiance à Dieu, d’adorer le Roi des rois et de croire en sa divine miséricorde. Le Carême est un temps de conversion, de choix de Dieu, de bienfaisance, de prière et d’humilité (car nous sommes tous pécheurs). C’est un temps de retour à Dieu, de libération des opprimés, d’aide à la libération de l’esclavage.
Seigneur Jésus-Christ, priez pour nous afin que nous soyons de saints pèlerins de l’espérance qui aiment Dieu et les autres.
West Valley City, 23 mars 2025
Pèlerins de l'espérance : fidèles à l'Alliance et prêts pour la transfiguration du monde
Chers frères et sœurs,
Après la première semaine, nous entamons maintenant la deuxième semaine du Carême. Pèlerins d'espérance, comme le dit le pape François : « Cheminons ensemble dans l'espérance. » Fidèles à l'Alliance que Dieu a conclue avec notre « Père » Abraham, et à la force de la transfiguration de Jésus-Christ, nous sommes appelés à transformer ce monde chaotique dans lequel nous vivons. Êtes-vous prêts à marcher avec Jésus ? Comment se déroulent vos prières, vos jeûnes et vos aumônes ? Êtes-vous prêts à vivre le chemin de croix vendredi prochain pour cheminer avec les personnes, les familles, les mariages et les nations qui souffrent ? Êtes-vous fidèles à l'Alliance ? Comment pouvez-vous, pendant ce Carême et même après, être un acteur de transformation ou de transfiguration dans votre vie, votre famille, votre communauté paroissiale, votre diocèse, votre ville, votre État ou votre nation ?
La certitude que le Seigneur est avec nous. Pèlerins d'espérance, nous sommes ensemble en chemin vers Pâques. Aujourd'hui, Jésus, par sa transfiguration, manifeste sa gloire. Nous sommes convaincus d'une chose, et nous en sommes certains : le Seigneur est avec nous. Le Psalmiste (Psaume 27:1, 7-8, 8-9, 13-14) le confirme : « L'Éternel est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je peur ? L'Éternel est le refuge de ma vie ; de qui aurais-je peur ? » Dans les circonstances tristes ou joyeuses, nous devons faire confiance à Dieu. Ce langage de la foi ouvre la voie à l'espérance. « Je crois que je verrai les bienfaits de l'Éternel sur la terre des vivants. » « Espérez l'Éternel avec courage ; soyez intrépides, et espérez l'Éternel. » Le temps du Carême est un temps pour faire confiance à Dieu, pour avoir la certitude qu'il est avec nous et pour rechercher sa face.
Fidèle à l'Alliance comme notre « Père dans la foi ». Abraham a bien compris ce que nous venons de dire. Dans le rituel de l'Alliance entre Abraham et Dieu (Gn 15, 5-12, 17-18), notre « Père dans la foi » découvre le vrai Dieu, lui fait confiance et respecte ses engagements. Il reste fidèle à Dieu et croit en ses paroles. Sans trop se poser de questions, il croit. Sa vie, ses projets, sa conduite sont en harmonie avec le Plan divin. Au terme de cette Alliance, Dieu donne à Abraham deux choses : une descendance (de l'absence d'enfants à la naissance d'une multitude) et la terre. C'est un exemple de foi que nous, descendants d'Abraham, devons suivre. Le temps du Carême est un temps pour rester fidèle à Dieu et à son Alliance.
Prêts pour la transfiguration du monde et pour manifester la gloire de Dieu. Dieu est avec nous (Emmanuel). Sa proximité n'est plus à démontrer. Jésus-Christ est véritablement présent en nous. Saint Paul (Philippiens 3,17 - 4,1), en pleurs (en prison), nous invite à placer le Christ au centre de nos vies et non nos pratiques extérieures (la circoncision). Saint Luc (Luc 9,28b-36) nous fait entendre la voix de Dieu qui nous demande d'« écouter » son Fils et de lui faire confiance. Par le baptême, nous sommes incorporés à Lui, qui est le Prophète, le Roi et le Prêtre. Par sa transfiguration, il nous transforme, nous donne la force de descendre de la montagne pour transformer le monde chaotique avec toutes ses réalités. Le temps du Carême est le temps d'écouter Jésus-Christ et de transformer le monde selon le merveilleux dessein de Dieu.
Saints Patrick, Cyrille de Jérusalem et Joseph, priez pour nous afin que nous soyons fidèles à l'Alliance, à la Croix du Christ (passion, mort et résurrection), et que nous puissions manifester la gloire de la résurrection dans nos vies en attendant sa venue glorieuse.
West Valley City, 16 mars 2025
Quarante jours de marche avec Jésus : écouter, discerner et rencontrer
Chers frères et sœurs,
Du Mercredi des Cendres à la Messe de la Cène, nous aurons quarante jours de jeûne, de prière et d'aumône. Trois mots nous accompagneront également durant ce temps : écouter et se souvenir ; discerner et professer notre foi ; rencontrer Dieu et se mettre sous sa protection.
Écouter, se souvenir et offrir. Ce temps de Carême est le moment privilégié pour écouter Dieu qui parle à notre cœur et le temps du devoir de mémoire. Prenez le temps d'écouter, de lire la Parole de Dieu, de la méditer, de la contempler et de la mettre en pratique chaque jour (Lectio Divina). Je vous invite, mes frères et sœurs, à faire cette Lectio Divina en famille, une fois par semaine. La Parole qui est dans votre bouche et dans votre cœur (Rm 10, 8-13) suscite le désir de conversion, elle suscite la foi, le dialogue et la prière. Elle nous aide à nous souvenir de toutes les bénédictions de Dieu. Tout ce que nous sommes et avons appartient à Dieu. Nous devons lui présenter, lui offrir les prémices de notre travail et de nos récoltes (Dt 26, 4-10).
Discerner, confesser notre foi et nous engager. Le Carême est le temps du discernement, de la confession de foi, de l'engagement à aider les autres et à prendre soin de la création. Dans ce monde chaotique, aux voix si contradictoires, il est urgent de nous former au discernement spirituel, de confesser notre foi par un engagement total pour le bien, le beau, la justice et la paix. Blancs, noirs ou jaunes, nous avons un seul Seigneur, une seule foi et un seul baptême. De tout notre cœur, de toute notre bouche et de tout notre cœur, invoquons le nom de ce Seigneur. Travaillons ensemble (unité dans la diversité). Nous avons quarante jours pour nous former à l'école de Jésus ! À la lumière de la Parole de Dieu, du jeûne et de la prière, nous pouvons entendre la voix de Dieu et comprendre son merveilleux projet pour nous, notre famille des saints Pierre et Paul.
Rencontrer Dieu et demeurer à son abri. Le Carême est le temps de la rencontre avec Dieu et avec nos frères et sœurs. En écoutant la Parole de Dieu, en discernant et en priant, nous faisons une rencontre personnelle avec Jésus et avec le Seigneur. Il est le Très-Haut, le Puissant, le Seigneur. Il est notre sécurité (Psaume 91, 1-2, 10-11, 12-13, 14-15), notre refuge. Il envoie ses anges pour nous protéger. Le Carême est le temps de demeurer à son abri. Jésus, dans l'Évangile de saint Luc (Lc 4, 1-13), nous en donne l'exemple. Pendant quarante jours, afin de ne pas succomber aux tentations de Satan (faim, pouvoir temporel, abandon de Dieu ou athéisme), Jésus se réfugie auprès de son Père, il place toute sa confiance en Lui et en sa Parole (il se réfère toujours aux textes bibliques pour répondre à Satan). Jésus est présent dans le Très Saint Sacrement et nous attend du lundi au vendredi, de 8h45 à 18h45. « …Venez et voyez… » (Jn 1, 45-46). Consacrons dix ou trente minutes à adorer le Roi des rois. Nous ne pouvons pas vivre seulement de pain, mais de la Parole de Dieu. Vierge Marie, intercède pour nous afin que nous ayons la force de vaincre Satan et de combattre le mal, de rester fidèles à Dieu et de professer notre foi sans crainte de rien ni de personne.
West Valley City, 9 mars 2025
Le projet de Dieu : le salut de toute l'humanité
Chers frères et sœurs,
En ce huitième dimanche du temps ordinaire, Dieu nous parle de son plan pour sauver toute l'humanité. Il a un plan merveilleux pour nous, mais il ne nous sauve pas sans nous. Par son Fils Jésus-Christ, il s'est fait l'un de nous pour nous apporter le salut, une vie nouvelle. Comment Dieu accomplit-il son plan ? Mes frères et sœurs, êtes-vous prêts à accepter ou non ce plan de Dieu ? Au sein de votre famille, au sein de notre communauté des saints Pierre et Paul, comment vous comportez-vous ? Quel regard portez-vous sur les autres : les jugez-vous, voyez-vous leurs défauts ou les aidez-vous à grandir dans leur foi, dans leur vie ? Quel est le rôle du Christ dans ce plan ?
Rendre grâce à Dieu – L’homme rend grâce à Dieu pour ses merveilles. Il chante son nom. Il annonce son amour et sa fidélité (Psaume 92, 2-3, 13-14, 15-16) à ceux qui ne le connaissent pas ou qui refusent son plan de salut. L’homme a confiance en l’amour gratuit, inépuisable et éternel de Dieu. Tout au long de l’histoire de l’humanité, malgré les aventures de l’homme, ses erreurs et ses infidélités, Dieu maintient son plan pour nous sauver. Quant à nous, comme les nouveaux baptisés du temps de Ben Sira le Sage (auteur du livre de l’Ecclésiastique) (Si 27, 4-7), suivons les instructions morales qu’il nous propose, puisons notre sagesse dans la Loi de Dieu et transmettons-la aux générations futures. Que nos paroles, notre langage et nos expressions sociales reflètent ce que nous sommes réellement, des enfants de Dieu qui ont un bon cœur comme celui du Christ (Pape François, Delexit Nos [DN]).
Christ ressuscité : Victoire sur la mort et le péché – Le Christ, envoyé par son Père pour guérir et sauver les hommes, est présent dans nos vies et dans nos communautés. Il nous aime et accomplit le dessein de son Père. Son cœur est grand et nous accueille tous. Le pape François affirme à juste titre : « Le Sacré-Cœur est le principe unificateur de toute réalité, car “le Christ est le cœur du monde, et le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection est le centre de l’histoire, qui, par lui, est une histoire de salut”… Le cœur du Christ, symbole de la source la plus profonde et la plus personnelle de son amour pour nous, est au cœur même de la prédication initiale de l’Évangile. Il est à l’origine de notre foi, source qui rafraîchit et vivifie nos croyances chrétiennes » (DN 31 et 32). La victoire du Christ sur la mort et le péché est la victoire du projet de Dieu et du nôtre. Elle inaugure une nouvelle humanité fondée sur l’amour, la fraternité, le pardon, la paix et la justice. « Mais grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. » (1 Co 15, 54-58). Chacun de nous a la responsabilité de réaliser le merveilleux plan de Dieu, toujours et partout.
Comportement entre frères au sein de la communauté (Lc 6, 39-45) – Le Christ ressuscité est vivant, il est parmi nous, il est notre espérance, notre vie, notre pain. Il nous a aimés et nous a sauvés. Dans nos communautés familiales, paroissiales ou diocésaines, nous qui sommes ressuscités avec le Christ et guéris par lui de notre cécité, regardons les autres comme il nous regarde. Aimons-les comme il nous aime, ne les jugeons pas, et encore moins ne recherchons leurs défauts. Mettons en pratique l’exhortation de saint Paul : « …soyez fermes, constants, toujours dévoués à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. » Que ce temps de Carême soit pour nous l’occasion de renforcer nos liens de fraternité par le jeûne, la prière et l’amour.
Saints Catherine Drexel, Casimir, Perpétue, Félicité et Jean de Dieu, priez pour nous afin que nous soyons de vrais disciples transformés par Jésus avec un bon cœur, des arbres plantés le long du fleuve qui produisent des fruits abondants d'amour, de paix, de justice, de miséricorde et d'espérance.
West Valley City, 2 mars 2025
Aimez vos ennemis : l'amour universel qui n'exclut personne
Chers frères et sœurs,
« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. » Ces phrases sont la nouveauté de l'Évangile de ce septième dimanche du temps ordinaire. Qui est votre ennemi ? Avez-vous des ennemis ? Que faites-vous de l'onction de Dieu que vous avez reçue ? Que signifie pour vous le pardon ? Oublier le passé ou est-ce un acte libérateur qui ouvre la voie à l'avenir ? Jésus-Christ nous invite à être miséricordieux comme Dieu notre Père est miséricordieux. Et vous aussi ? Êtes-vous prêt à pardonner comme Dieu vous pardonne ? Que faites-vous pour pouvoir pardonner à votre conjoint, à votre fils ou à votre fille, à vos collègues, à votre frère ou à votre sœur, à vos amis ? Qui sont vos ennemis ? Êtes-vous prêt à leur pardonner aujourd'hui ?
Dans les cultures du monde, nous avons le précepte d'aimer et de nous aimer les uns les autres. Dans presque toutes les religions, il existe la loi de l'amour. Aimer et être aimé nous rend heureux. Ce dimanche, Jésus introduit une nouveauté : aimer nos ennemis, leur faire du bien, prier pour eux. Pour vivre cette nouveauté, cet enseignement radical de Jésus, je vous propose trois petits conseils que la Parole de Dieu m'inspire.
Reconnaître la miséricorde et le pardon de Dieu et les pratiquer. Notre Dieu est miséricordieux et il est amour. Sa miséricorde est inépuisable. Le pardon est son essence (Ps 103, 1-2, 3-4, 8.10, 12-13 - Lc 6, 27-38). Les Israélites grandiront dans cette culture. Dans la première lecture (1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23), nous avons l'exemple du roi David qui ne détruit pas la vie de son ennemi Saül, le beau roi d'Israël (1040 av. J.-C.). Il nous enseigne ceci : il est possible d'être miséricordieux, de pardonner à ses ennemis et de leur souhaiter le meilleur. David, se trouvant dans la situation de tuer Saül, ne le fait pas. Car il respecte le dessein de Dieu (le choix de Saül comme roi), la personne humaine comme image de Dieu (l'onction de Dieu) et la vie. Le pardon est ici compris comme le refus de la vengeance. Il ne signifie pas oublier le passé, et encore moins l'effacer, mais au contraire la libération de la personne et son ouverture vers l'avenir, vers un avenir radieux de paix et de fraternité. Pour les dirigeants nationaux, les hommes politiques, les responsables communautaires, les dirigeants de mouvements sociaux ou religieux, ou autres, nous avons ici un exemple à suivre pour s'aimer les uns les autres et construire un monde d'amour, de paix, de justice, de vie et de fraternité.
Imitons Dieu pour devenir ses enfants. Dieu nous aime, il nous pardonne, nous guérit et nous donne la vie. Comme le psalmiste qui chante avec joie, nous devons bénir le Seigneur, le louer et l'imiter. Faisons aux autres ce que nous aimerions qu'ils fassent pour nous : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. » (Lc 6, 27-38). Nous, chrétiens, catholiques, nous devons dominer notre violence, nos passions, nos pulsions et nous aimer les uns les autres. Pour devenir ses enfants, dans sa pédagogie, Dieu nous éduque, nous transforme, nous donne un cœur nouveau, celui de la chair.
Foi et amour. Saint Paul (1 Co 15, 45-49), parlant de la résurrection du Christ, parle aussi de la nôtre (celle de la chair). Cette question est une question de foi. Le Christ est ressuscité et il nous ressuscitera aussi (corps spirituel). En attendant, par la grâce de l'Esprit de Dieu qui est en nous, nous sommes appelés, tout au long de notre vie, à devenir semblables à lui, à aimer, à suivre le Christ (la vie) et non le premier homme, Adam (la mort). Saint Grégoire de Narek, priez pour nous afin que nous nous aimions les uns les autres sans exclure personne, même nos ennemis.
West Valley City, 23 février 2025
Sur le chemin du vrai bonheur
Chers frères et sœurs,
Le sixième dimanche du temps ordinaire nous confronte à la situation de choisir entre le bonheur et le malheur, Dieu ou les idoles, la vie ou la mort, la lumière ou les ténèbres, la liberté ou l'esclavage. Dieu peut-il nous abandonner à la tentation ? Peut-il nous maudire ? Est-il le bon conseiller ? Pouvons-nous lui faire confiance ? Devons-nous reconnaître en Jésus le véritable Messie ? Sur le chemin du bonheur, que devons-nous faire pour y parvenir ? En tant que pèlerins de l'espérance, devons-nous faire confiance à Dieu ou à un être humain comme nous ? Devons-nous nous méfier de l'homme, de l'être humain, ou devons-nous œuvrer ensemble à la construction du Royaume de Dieu ?
Aujourd'hui plus que jamais, les gens recherchent le bonheur. Pour certains, il réside dans l'argent, la boisson, la richesse. Pour d'autres, il réside dans le sexe et les plaisirs. Pour d'autres encore, il est en quête de Dieu et de son Royaume, en communion avec Lui. N'est-ce pas là le vrai bonheur ? Mon frère, ma sœur, où est le vôtre ? La Parole de Dieu de ce dimanche nous offre trois clés.
Ayez confiance en l'Éternel et placez votre espoir en lui. Dieu nous aime et ne peut nous maudire. Il veut notre bonheur et que nous soyons heureux (Ps 1, 1-2, 3, 4.6). Par l'intermédiaire du prophète Jérémie (Jr 17, 5-8), il nous exhorte à ne pas choisir le malheur, à ne pas nous fier aux idoles, à ne pas conclure d'alliances contraires à celle conclue avec lui. Il nous encourage à ne pas nous éloigner de lui, à faire le choix de marcher avec lui, sur le chemin de la liberté (arbre planté près des eaux qui porte toujours du fruit).
Croire en la résurrection de Jésus-Christ, nous dit saint Paul (1 Co 15, 12. 16-20), est le pilier, le fondement de notre foi. C'est aussi la clé de notre bonheur : « Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés. » Ce bonheur commence dès ici-bas, lorsque nous « vivons avec Lui », c'est-à-dire loin du péché, de Satan et de toutes ses manipulations. Après cette vie, nous serons heureux de vivre avec le Christ dans l'éternité. Alors, mes frères et sœurs, ne manquez pas cette occasion !
Le regard bienveillant de Dieu sur nous. Les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont haïs, exclus, insultés, rejetés (Lc 6, 17.20-26) sont invités à tourner leur regard vers Dieu comme leur seule force et leur seul espoir. Le regard bienveillant de Dieu est posé sur eux. Jésus-Christ, le premier à vivre ces situations, avait la certitude constante du regard de son Père sur lui. Il a vaincu le mal, les ténèbres et s'est fait le défenseur de cette catégorie de personnes en leur offrant joie, libération, guérison et abondance de biens. Jésus, dans l'Évangile de saint Luc, parle de ce « renversement de situation ». Le même phénomène se produit dans le Cantique de la Vierge Marie, le Magnificat.
Saints Pierre Damien et Pierre Apôtre, priez pour nous, afin que nous puissions faire le bon choix, reconnaître Jésus comme le Messie, véritable bonheur. Aidez-nous à toujours nous convertir, car parfois, dans la vie, nous nous comportons comme les riches de l'Évangile. Accompagnez-nous dans nos efforts pour nous soutenir mutuellement dans la construction du Royaume, sans nous séparer ni nous éloigner de vous. Ensemble, nous serons heureux.
West Valley City, 16 février 2025
L'appel de Dieu à servir la mission du Christ
Chers frères et sœurs,
En ce cinquième dimanche du temps ordinaire, le maître mot est l'appel de Dieu à servir la mission du Christ. Ce dimanche, l'Église célèbre la Journée mondiale du mariage. Comment répondez-vous à cet appel ? Comme le prophète Isaïe, les saints Paul et Pierre, savez-vous ce que vous êtes : un pécheur ? La grâce de Dieu vous suffit-elle ? Savez-vous que Dieu vous aime d'un amour inconditionnel ? Que signifient pour vous la mort et la résurrection de Jésus-Christ ? Savez-vous que la mission de Jésus est la vôtre et celle de l'Église ? Êtes-vous prêt, sur la parole de Jésus, à prendre le large pour jeter le filet ? Êtes-vous prêt à prendre le risque de prendre le large ? Rends-tu grâce à Dieu pour son amour, sa miséricorde et sa bonté ?
Dieu prend l'initiative d'appeler les gens. Comme le Psalmiste, je bénis Dieu de m'avoir appelé au service de son Fils et de son Église. « Je te louerai, Seigneur, de tout mon cœur, car tu as entendu les paroles de ma bouche ; je chanterai tes louanges en présence des anges ; je me prosternerai dans ton saint temple et je célébrerai ton nom. » (Ps 137 (138) : 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8). Depuis le début de l'aventure missionnaire, c'est Dieu qui prend l'initiative d'appeler des hommes et des femmes à son service et à celui de son peuple. Il est trois fois saint, c'est-à-dire autre que l'homme. Mais en même temps, il est si proche de nous. C'est lui qui prend l'initiative de venir à nous. Quel honneur ! Dieu appelle le prophète Isaïe dans une vision. Jésus apparaît à Paul qui devient alors l'Apôtre des Gentils. Quant à Pierre, après le miracle, d'homme pécheur il devient pêcheur d'hommes. Comment cela se produit-il ?
Il nous prépare à la mission. Lorsque Dieu appelle, il prépare ses serviteurs avant de les envoyer en mission. Isaïe reconnaît ce qu'il est : « Malheur à moi, je suis perdu ! … Car je suis un homme aux lèvres impures. » Dieu, par les mains des Séraphins, pardonne les péchés d'Isaïe, le purifie et il entre en relation avec Dieu (Sainteté). Paul reconnaît sa vie avant sa rencontre avec le Christ. Par l'imposition des mains d'Ananias et la force du Saint-Esprit, il est prêt pour la mission. La grâce de Dieu lui suffit. Il en va de même pour nous aujourd'hui. Pierre prend conscience de sa pauvreté : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
Jésus le rassure en lui disant : « N'aie pas peur. » Mon frère et ma sœur, en cette année du Jubilé, n'ayez pas peur et « Duc in Altum ».
Attitudes pour la mission. L'une d'elles est la réponse positive à l'appel de Dieu. Il faut dire que la vocation est un choix personnel qui vient après mûre réflexion et prière. Isaïe dit : « Me voici, ai-je dit ; envoie-moi ! » Paul accueille la grâce de Dieu et dit : « Malheur à moi si je ne l'accomplissais pas ! » (1 Co 9, 16). Pierre, quant à lui, fait confiance aux paroles de Jésus-Christ et lui offre sa disponibilité. Il quitte tout et prend le risque joyeux d'aller pêcher des hommes. Telle est la mission du Christ. C'est la vôtre et celle de toute l'Église.
Le cœur fondamental de cette mission est la mort et la résurrection de Jésus-Christ, salut pour tous. Jésus est vivant et toujours présent pour nous accompagner, guérir les malades (Journée mondiale des malades) et protéger les mariages (Journée mondiale du mariage).
Saints Scholastique, Cyrille et Méthode, priez pour nous afin que nous soyons de véritables pèlerins d’espérance, d’authentiques missionnaires et pêcheurs d’hommes.
West Valley City, 9 février 2025
Enfant Jésus : Lumière des Nations et Gloire du Peuple de Dieu
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la fête de la Présentation du Seigneur au Temple. L'Église célèbre également la Journée mondiale de la vie consacrée. Mettons-nous en pratique ce qui est écrit dans la Loi, la Parole de Dieu ? Qui est cet enfant dont l'Évangile nous parle ? Est-il le Roi de gloire ? Est-il un prêtre, un grand prêtre, celui dont la famille n'appartient pas à la classe des prêtres ? Jésus est-il au service de son peuple ? Est-il le Messie attendu par le peuple de Dieu, Siméon et Anne ?
Joseph et Marie, les parents de Jésus, fidèles à la foi de leurs parents, accomplissent ce qui est écrit dans la Loi de Moïse. Ils présentent leur enfant au Temple. Cela nous fait comprendre que Jésus est vrai homme et vrai Dieu. Saint Luc (Lc 2, 22-40) le dit clairement : « L'enfant croissait et se fortifiait, rempli de sagesse ; et la grâce de Dieu reposait sur lui. »
Cet enfant est le messager de Dieu, « le messager de l'Alliance » (Ml 3, 1-4). Il est celui que le peuple de Dieu attendait depuis des siècles. Il est l'enfant qu'attendaient Siméon et Anne. Il est le Roi de gloire qui entre, qui accompagne toujours son peuple dans ses combats (Ps 23 (24, 7, 8, 9, 10) et qui éclaire toutes les nations.
L'enfant présenté aujourd'hui est le prêtre par excellence selon l'ordre de Melchisédek. Il n'est pas un prêtre au sens de ceux de la première Alliance. Car, comme le dit Malachie, nous vivons à une époque où le peuple est sous domination perse et sans roi. Les prêtres sont les représentants de Dieu. Mais la classe sacerdotale est en crise. Ils perdent leur idéal et leur responsabilité, à savoir être au service du peuple de Dieu. Leurs décisions en matière de justice sont partiales. Ils ne sont plus les médiateurs, les membres du peuple et ceux qui distribuent les grâces, les bénédictions de Dieu, la sainteté de Dieu. Bien-aimés dans le Seigneur, nous devons prier pour nos prêtres, les responsables des Églises et toutes les personnes consacrées, afin qu'ils soient pleinement au service du peuple de Dieu. Qu'ils soient, comme le dit le pape François (messe chrismale du Jeudi Saint, 28 mars 2013) : « être des bergers vivant à l'odeur des brebis ». L'auteur de la Lettre aux Hébreux (He 2, 14-18) présente Jésus comme celui qui accomplit l'institution du sacerdoce. Quant à l'Évangile de saint Luc (Lc 2, 22-40), nous avons deux personnages qui révèlent le mystère de cet enfant qui nous est présenté aujourd'hui. Il s'agit de Siméon et de la prophétesse Anne. Le Cantique de Siméon (Nunc dimittis servum tuum, Domine) est une action de grâce et une prophétie (souffrance de Marie). Il proclame que Jésus est le salut de l'humanité. Quant à celui de la prophétesse Anne, il proclame les louanges de Dieu et parle de l'enfant Jésus. Ces deux personnages nous enseignent à garder la patience dans l'attente du Christ, le goût de la prière, du jeûne, de la justice et la docilité à l'Esprit Saint.
Saints Blaise, Agathe, Paul Miki, Jérôme Emiliani et Joséphine Bakhita, priez pour nous afin que nous soyons de véritables disciples de Jésus-Christ, des hommes et des femmes pèlerins d'espérance, au service de Dieu et de nos frères.
West Valley City, 2 février 2025
Parole de Dieu : Vivre l'unité dans la diversité et renforcer la foi
Chers frères et sœurs,
En ce troisième dimanche du temps ordinaire, nous célébrons le dimanche de la Parole de Dieu, institué par le pape François le 30 septembre 2019 par sa lettre apostolique « Aparuit Illis ». Cette Parole de Dieu est importante pour la vie de notre communauté paroissiale. En cette année pastorale 2024-2025, elle est au cœur de la vie de notre famille paroissiale. Est-ce que je prends le temps de lire la Parole de Dieu, de la méditer, de la prier, de l'annoncer, de la chanter, de l'enseigner, de la manger, de la proclamer, de l'écouter et de la mettre en pratique ? Est-elle au cœur de ma vie, de celle de ma famille, de notre famille paroissiale ? Votre famille deviendra-t-elle, après Pâques, un centre d'écoute et de partage de cette Parole de vie ? La Bible est-elle la Parole de vie pour vous, votre famille, pour notre famille paroissiale ?
« La relation, comme l'affirme le pape François, entre le Seigneur ressuscité, la communauté des croyants et l'Écriture Sainte est essentielle à notre identité chrétienne. » Pour mieux connaître le Christ vivant, nous devons connaître les Saintes Écritures. C'est pourquoi saint Jérôme affirme : « Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ. »
Vivre l'unité dans la diversité. La Parole de Dieu d'aujourd'hui nous aide à comprendre comment vivre l'unité dans la diversité. En ce jour consacré à Dieu, le peuple de Dieu est rassemblé autour de la Loi (Néhémie 8:2-4a.5-6.8-10). Le laïc et gouverneur Néhémie, le prêtre Esdras et les Lévites sont ensemble (unité) pour aider le peuple à comprendre la Parole de Dieu et à la mettre en pratique dans leur vie pour la reconstruction de leur pays. Nos sociétés d'aujourd'hui peuvent s'inspirer de cet exemple de collaboration entre ces trois réalités ou institutions. L'unité dans la diversité est essentielle à la construction de la communauté chrétienne, l'Église. L'Église est le Corps du Christ. Par le baptême, nous sommes tous membres de ce corps. Saint Paul (1 Co 12:12-30), à travers le langage du corps et de ses membres, nous fait comprendre « l'unité et la pluralité ecclésiales », la nécessité de travailler ensemble, de collaborer à la construction de la communauté, de l'Église (apôtre, prophète, enseignant ; accomplir des miracles, guérir, prononcer des paroles mystérieuses, les interpréter). Dieu a voulu qu'il en soit ainsi. « Afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que tous les membres aient également soin les uns des autres. » Aujourd'hui, nous sommes invités à ne pas nous diviser (blancs, noirs, jaunes). Que chacun de nous fasse bien ce qu'il doit faire, dans le respect des autres, car nous sommes tous « l'image de Dieu ».
La Parole fortifie notre foi pour vivre libres et heureux. « La loi du Seigneur est parfaite, elle rafraîchit l'âme ; le décret du Seigneur est sûr, il donne la sagesse aux simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est clair, il éclaire l'œil. » (Ps 18 (19) : 8, 9, 10, 15). Soyons humbles, acceptons cette Loi, mettons-la en pratique et vivons heureux. Ceux qui écoutent la Parole de Dieu pleurent et, remplis de joie, célèbrent le jour du Seigneur. Saint Luc (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21) a compilé « le récit des événements accomplis » pour le consigner par écrit à Théophile, afin qu'il puisse prendre conscience de la certitude des enseignements qu'il avait reçus. C'est dans cette Parole lue que Jésus, oint et rempli de l'Esprit, reçoit sa mission : porter la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, renvoyer les opprimés libres et instaurer une année de grâce pour le Seigneur. Cette mission est la nôtre aujourd'hui et c'est la mission de l'Église.
Saints Angèle Merici, Thomas d'Aquin et Jean Bosco, priez pour nous, afin que la Parole de Dieu soit présente dans nos vies et dans nos familles ; qu'elle soit lue, proclamée, écoutée, méditée, priée, partagée, prêchée, mangée, chantée et mise en pratique. Qu'elle nous aide à vivre toujours heureux, unis, dans le respect de nos diversités et en renforçant notre foi.
West Valley City, 26 janvier 2025
Le Saint-Esprit transforme tout
Chers frères et sœurs,
Avec le baptême du Seigneur, le temps de Noël s'est achevé. Ce dimanche, nous entrons dans le deuxième dimanche du temps ordinaire. Le mot clé de ce dimanche est la transformation : celle de Jérusalem comme Mère, épouse, abandonnée dans la joie de Dieu ; celle d'une personne par les divers dons du Saint-Esprit ; et enfin celle de l'eau transformée en vin par Jésus-Christ.
Le prophète Isaïe (Is 62, 1-5) parle de Jérusalem transformée. De « Délaissée », « Désolée », elle devient la Consolée, l'Épouse, la « Préférée ». « On t'appellera « Ma Délice », et ta terre « Épousée ». Jérusalem devient la joie de Dieu. Il y a une sorte de mariage entre Dieu et son épouse Jérusalem ! Quelle joie, quel honneur lorsque Dieu transforme votre vie, votre tristesse en joie, fait de vous une coupe nouvelle !
Dans nos communautés, Dieu donne à chaque membre des dons ou charismes personnels pour le bien de la communauté. Ainsi, saint Paul (1 Co 12, 4-11), dans la deuxième lecture, parle de l'Esprit Saint qui transforme les Corinthiens différemment. Les dons, les services, les activités sont variés, mais c'est toujours le même Esprit, le même Seigneur et le même Dieu. Nous avons donc l'unité de la source d'origine et la diversité des manifestations des dons et des charismes.
Enfin, Jésus, dans l'Évangile de Jean (Jn 2, 1-11), transforme l'eau en vin par l'intercession de sa Mère, la Vierge Marie. Dès ce premier signe de Jésus, ses disciples croient en lui. La joie habite le cœur des mariés et de leurs invités pour poursuivre la fête. Écouter Jésus, faire ce qu'il nous demande et lui obéir sont les trois éléments importants pour vivre heureux et être transformés dans le mariage, la vie sacerdotale et la vie de la communauté paroissiale.
Saints Fabien, Sébastien, Vincent, Marianne, Marie et François de Sales, priez et intercédez pour nous afin que nos familles, tous les mariages de notre communauté paroissiale, soient transformés par l'Esprit Saint. Qu'ils soient, par la présence réelle et vivante de Jésus dans l'Eucharistie et l'intercession de notre Mère Marie, des lieux d'espérance et de joie contagieuses.
West Valley City, 19 janvier 2025
Baptême du Christ : source du baptême chrétien et ses implications
Chers frères et sœurs,
Ce dimanche, nous célébrons la fête du Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ, source du baptême de tous les chrétiens. Quelles sont ses implications dans nos vies, dans nos communautés, nos familles, nos paroisses et notre diocèse de Salt Lake City ? Comment la grâce de Dieu, reçue au baptême, peut-elle renouveler et transformer nos vies ? Par le baptême, en devenant fils et filles de Dieu, comment peut-il trouver sa joie en nous ? Le jour de son baptême, Jésus est en prière avec son Père. Sommes-nous capables de prier sans cesse, d’être toujours en contact avec Dieu ? La prière au Saint-Esprit a-t-elle une place dans nos vies ?
Dieu, dans son merveilleux dessein, a voulu sauver les hommes. Il se manifeste à nous. Par la voix du prophète Isaïe (Is 40, 1-5.9-11), il promet à son peuple : consolation, espérance et miséricorde. Son Fils unique s'est fait l'un de nous et est venu dans le monde pour nous sauver. Il donne sa vie en mourant sur la Croix pour nous donner la vie. Tel est le véritable sens du baptême du Fils de Dieu.
Par notre baptême, nous sommes incorporés à Jésus-Christ, Prêtre, Prophète et Roi. « La grâce de Dieu » se manifeste en nous (Tt 2, 11-14 ; 3, 4-7), en chacun de nous. Cette eau nous fait renaître et renouvelle nos vies par les dons et les charismes du Saint-Esprit. De plus, nous sommes appelés à « rejeter l'impiété et les convoitises mondaines, et à vivre dans ce monde avec tempérance, justice et piété » et à entrer dans la vie éternelle.
Par le baptême du Saint-Esprit et de feu (Lc 3, 15-16. 21-22), nous avons ces implications : une vie nouvelle selon l'Esprit et non selon la chair, le zèle pour annoncer la Bonne Nouvelle et cela avec passion, être des messagers d'espérance, aimer profondément toutes les choses de Dieu, faire tout ce qui plaît à Dieu, prier sans cesse (1 Thessaloniciens 5, 17), vivre comme de vrais fils et filles de Dieu, écouter la voix de Dieu le Père et la mettre en pratique, être la voix de Dieu pour consoler son peuple, servir nos frères et sœurs et l'Église de Jésus-Christ.
Saints Hilaire et Antoine, priez pour nous afin que, par notre baptême, incorporés à Jésus-Christ, nous soyons de vrais citoyens et d’authentiques catholiques, disciples missionnaires d’espérance et de paix.
West Valley City, 12 janvier 2025
L'étoile qui mène à Jésus-Christ
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la fête de l'Épiphanie du Seigneur. Dieu se manifeste à son peuple, aux nations et à toute l'humanité. Il est l'Étoile qui illumine toutes les nations et nous accompagne là où se trouve Jésus. Comme les Rois Mages, voulez-vous partir à la recherche du Petit qui vient de naître ? Êtes-vous prêts à écouter la voix de l'Ange ou celle d'Hérode ? Comment suivre l'Étoile qui indique le chemin vers Jésus-Christ ? Êtes-vous prêts à mettre votre intelligence, votre science, votre savoir au service de la vie et non de la mort ? En ce mois du respect de la vie, êtes-vous prêts à défendre la vie des enfants ? Comment accueillir les frères et sœurs qui reconnaissent Jésus-Christ comme Seigneur et Dieu ? Quels dons, quels présents offrez-vous à Jésus-Christ que vous adorez ?
En cette année du Jubilé, nous sommes invités à être des pèlerins d'espérance et des protecteurs de la vie. Des pèlerins qui suivent la lumière de l'Étoile. Sans elle, nous ne pouvons rencontrer l'Enfant qui naît. Dès le VIIIe siècle, Isaïe annonçait déjà cette convergence de toutes les nations, de tout le peuple de Saba et des rois vers l'Emmanuel. Dans la première lecture, le prophète Isaïe (Is 60, 1-6) invite Jérusalem à resplendir, à briller, car Dieu fait homme est au milieu de vous. « …Les nations marcheront à ta lumière, et les rois à ton éclat. » Saint Paul (Ep 3, 2-3a. 5-6) ajoute : « Les nations sont cohéritières, membres d'un même corps, et copartageantes dans la promesse en Jésus-Christ par l'Évangile. » Nous comprendrons alors la manifestation, l'épiphanie de Dieu à toutes les nations sans distinction. L'Évangile de saint Matthieu (Mt 2, 1-12) nous présente trois rois mages (Balthazar, Gaspard et Melchior). Ces hommes de science (Magoi en grec) cherchent l'Étoile, ce Dieu qui se manifeste : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l'orient et nous sommes venus lui rendre hommage. » Ils cherchaient le Dieu fait homme. Cela signifie que, croyants et non-croyants, nous « cherchons le visage du Dieu vivant », l'Étoile qui montre le chemin et réjouit les cœurs.
Je vous invite, mon frère et ma sœur, à vous laisser guider par cette Lumière et vous serez remplis de joie. Cette joie de la rencontre avec Jésus-Christ, comme le dit le pape François dans Evangelii Gaudium, personne ne pourra vous l'enlever ni vous la voler. Suivez le chemin des Mages : étudiez les Saintes Écritures pour comprendre qui est cet Enfant qui est né et cherchez-le de tout votre cœur pour enfin l'adorer et lui offrir vos dons, comme les Mages lui ont offert l'or (la royauté de Jésus), l'encens (symbole de la divinité de Jésus) et la myrrhe (symbole du fait que Jésus était aussi un homme et annonçait sa mort sur la croix).
Comme les Rois Mages, soyons parmi ces pèlerins qui écoutent la voix de l'Ange et accomplissent la volonté de Dieu, qui disent oui à la VIE et non à la mort. Mettons toute notre intelligence, notre science et notre savoir au service du bonheur de notre humanité, de nos communautés, de nos sociétés et de nos Églises.
Saints Raymond de Peñafort et André Bessette, priez pour nous afin que nous soyons toujours prêts à écouter la voix de l'Ange, de Dieu, et à protéger la vie en général et en particulier celle des enfants et des innocents.
West Valley City, 5 janvier 2025
FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE DE JÉSUS, MARIE ET JOSEPH
La famille : miroir de l'amour divin
Chers frères et sœurs,
En ce dernier dimanche de décembre, l'Église notre Mère nous invite à célébrer la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Cette famille est-elle une source d'inspiration pour vous ? Est-elle un modèle de compréhension, de joie, d'amour, de respect, de dialogue, de pardon ? Papa, suis-tu le conseil de Joseph ? Maman, suis-tu le conseil de Marie ? Et toi, petit garçon ou petite fille, suis-tu le conseil de Jésus ? Aujourd'hui, quelle spiritualité accompagne nos familles ? En cette Année jubilaire de l'espérance 2025, votre famille organise-t-elle un pèlerinage dans l'une des cinq églises diocésaines de pèlerinage jubilaire (la cathédrale de la Madeleine, l'église catholique Saint-Georges, l'église catholique Saint-François-d'Assise, l'église catholique Saint-Joseph, l'église catholique Notre-Dame de Lourdes) ? Parents, consacrez-vous vos fils et vos filles à Dieu ? Savez-vous que vos enfants viennent de Dieu ? En période de crise dans la relation entre vos parents et vos enfants, que faites-vous ? Êtes-vous prêts à aller retrouver votre enfant là où il était perdu ? Nous tous, catholiques, fils et filles de Dieu, sommes-nous la priorité de nos vies, comme Jésus l'est pour son Père ? Dans la vie de nos familles, gardons-nous la Parole de Dieu dans nos cœurs ?
La famille est l'élément fondamental et important tant pour la société civile que pour l'Église. Jésus, Fils de Dieu, est entré dans la famille humaine (Jésus, Marie et Joseph). La famille est la source de toute société humaine. Par exemple, nous avons différentes formes de familles humaines : la famille diocésaine, la famille paroissiale, la famille ouvrière, la famille sportive, etc. Toutes ces familles humaines font partie de la famille de Dieu. Nous sommes tous fils et filles de Dieu. La première lecture du premier livre de Samuel (1 S 1, 20-22.24-28) présente la famille de Samuel. Son père est Elkana. Anne, sa mère, stérile comme elle l'était, reçoit un enfant par la grâce de Dieu grâce à ses prières et supplications. Le nom de Samuel qui lui a été donné explique tout : « Dieu a entendu ». Mes frères et sœurs, Dieu entend toujours nos prières. Nous devons lui faire confiance et espérer comme Anne.
La famille humaine est le miroir de l'amour divin. Saint Jean, dans la deuxième lecture (1 Jn 3, 1-2.21-24), affirme que le fondement de tout amour est Dieu. Il est amour. Nous sommes sa famille, et nous sommes tous ses fils et filles. Il nous demande deux choses : avoir foi en Jésus-Christ son Fils et nous aimer les uns les autres. Ainsi, il demeure avec nous et, quoi que nous lui demandions, nous sommes sûrs de l'obtenir.
La famille de Nazareth est le modèle de la famille de Dieu. L'Évangile de saint Luc (Lc 2, 41-52) nous la rapporte dans son contexte naturel : crise de l'enfant Jésus devenu adulte et infondé, crise de foi de ses parents. Finalement, Joseph et Marie comprennent enfin que ce jeune garçon est le Fils de Dieu et qu'il a une mission : l'union avec son Père et le don de sa vie pour les autres. Dans toutes nos familles humaines, nous avons beaucoup à apprendre de cette famille de Nazareth (Jésus, Marie et Joseph) : amour, respect, dialogue, écoute, intégrité, faire la volonté de Dieu, obéissance, le silence de Joseph, la foi, etc. Que la Parole de Dieu nous accompagne toujours dans notre cheminement de croissance humaine et spirituelle.
Saints Sylvestre, Basile le Grand et Grégoire de Nazianze, priez pour nous afin que nous puissions suivre les sages conseils de Jésus, Marie et Joseph et que nous grandissions comme Jésus en taille, en âge, en sagesse et en sainteté de vie.
Que nos familles deviennent des lieux de paix, d’espoir, d’amour et de partage en cette nouvelle année 2025, Année du Jubilé de l’Espérance.
BONNE ANNÉE 2025 !
West Valley City, 29 décembre 2024
QUATRIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
Méditer avec Marie attendant son enfant
Chers frères et sœurs,
En ce quatrième dimanche de l'Avent, nous avons la personne de Marie (Myriam), la « Princesse ». Comme Marie, êtes-vous prêt à croire à l'accomplissement de la Parole de Dieu dans votre vie, celle de votre famille, de notre communauté paroissiale des Saints Pierre et Paul, et de notre diocèse de Salt Lake City ? La paix est l'enfant de la prophétie du prophète Michée. Comment pouvez-vous réaliser cette paix dans votre famille, votre travail, notre paroisse, notre diocèse ? Comme Marie et Jésus, êtes-vous prêt à faire la volonté de Dieu ? Comme Marie et Jésus, avez-vous foi en Dieu ? Comme Marie, avez-vous l'« élan missionnaire » d'aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres membres de votre famille, à vos amis, à vos voisins, dans toutes les rues de West Valley City ?
Myriam, la princesse, comme nous le dit saint Luc (Lc 1, 39-45), quitte sa ville, le confort de sa maison, « se mit en route et se rendit en hâte dans la région montagneuse, vers une ville de Juda » pour rendre visite à sa cousine Élisabeth. Où est votre « enthousiasme missionnaire » à sortir, à aller annoncer les merveilles de Dieu ? En attendant son enfant, elle pense aux autres, en particulier à Élisabeth qui attend elle aussi un bébé. Nous devons penser à servir les autres plutôt qu’à nous servir nous-mêmes ! Donne-nous, Seigneur, la volonté missionnaire d’aller semer et d’annoncer la paix, la justice, l’amour, la joie et la réconciliation.
Entre Marie et Élisabeth, un dialogue sincère s'instaure. La joie règne entre les deux cousines. Élisabeth peut avoir un enfant. Myriam vient partager cette joie avec elle en lui apportant la paix (Shalom) par son salut. Nous aussi, nous devons devenir missionnaires de la paix aujourd'hui. Élisabeth, « remplie de l'Esprit Saint », a crié le cantique que nous récitons chaque jour en récitant le Rosaire et reconnaît que Myriam est la « Bienheureuse ». En priant votre Rosaire, mon frère et ma sœur, chantez ce chant avec joie et confiance en Dieu. Laissez l'Esprit Saint accomplir son œuvre en vous.
Avec Marie, au terme de ce temps de l'Avent, entrons dans la logique de la fidélité à Dieu dans les petites choses, dans la simplicité. Le prophète Michée (Michée 5, 1-4a) annonce une espérance : la naissance du futur « chef d'Israël », originaire de « Bethléem-Éphrata », le plus petit des clans de Juda, qui apportera à son peuple sécurité et paix.
Saints Étienne, Jean, saints Innocents et martyrs, priez pour nous afin que, comme Marie et Jésus, nous accomplissions la volonté de Dieu (He 10, 5-10). Seigneur, nous voici auprès des saints Pierre et Paul, pour faire ta volonté et construire ensemble notre communauté paroissiale, en chemin avec Marie et Joseph, vers Bethléem pour accueillir l'Enfant-Dieu.
West Valley City, 22 décembre 2024
TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
L'Avent, temps d'attente, temps de joie ! « Que faire ? »
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons le troisième dimanche de l'Avent, aussi appelé « Gaudete », qui signifie « Réjouis-toi ». Après avoir reçu le baptême, en attendant la venue de Jésus, que devons-nous faire ? Que faites-vous pendant ce temps d'attente ? Dans dix jours, notre Sauveur naîtra. Êtes-vous joyeux ? Comment accueillez-vous le grand cadeau de Noël qu'est Jésus, le Fils de Dieu ?
Partout dans le monde, nous avons la joie de célébrer la grande fête de Noël, le grand don que Dieu a voulu nous faire : l'Emmanuel. Dans la culture mexicaine et dans notre communauté paroissiale, dès lundi, les « Posadas » commencent. Les Philippiens inaugurent la célébration de « Simbang Gabi ». Quant aux Cubains et aux Portoricains, ils célèbrent les « Parrandas ». Noël est un temps de partage, d'hospitalité et de solidarité. Le mercredi 18 décembre, nous célébrerons la Journée internationale des migrants et le vendredi 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine. Ce sont des occasions pour nous de partager notre joie et les bénédictions que Dieu nous offre.
Le prophète Sophonie (Sophonie 3, 14-18a) nous parle aujourd'hui de la joie d'Israël grâce à la présence de Dieu au milieu d'eux. Saint Paul (Ph 4, 4-7) nous invite à « nous réjouir sans cesse dans le Seigneur ». Il n'y a plus de tristesse, d'inquiétude et encore moins de peur, car Dieu a pris son peuple en charge. Le pape François, dans les premières phrases de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (n° 1), affirme ceci : « Avec le Christ, la joie renaît sans cesse. » Maranatha, viens, Seigneur Jésus, ne tarde pas ! Ce Jésus est présent dans la Parole de Dieu, dans l'Eucharistie, dans ton frère, dans le pauvre, le malade, le migrant, dans le silence de ton cœur, etc.
Dans l'attente joyeuse de Jésus-Christ, que devons-nous faire ? Une seule chose : annoncer la Bonne Nouvelle. Qui doit le faire ? À qui devons-nous l'annoncer ? Saint Luc, dans l'Évangile (Lc 3, 10-18), nous parle de Jean-Baptiste qui révèle son identité et annonce la Bonne Nouvelle aux foules baptisées, aux publicains et aux soldats. Après la repentance, le baptême, et surtout celui « dans l'Esprit Saint et le feu », que devons-nous faire ? Ces trois catégories peuvent représenter chacun de nous ou les situations dans lesquelles nous pouvons nous trouver. Nous avons besoin du zèle pour proclamer l'Évangile avec passion et enthousiasme, de l'amour de Dieu et de nos frères et sœurs, du courage et de l'audace pour témoigner de Jésus-Christ. Nous devons le faire non seulement de nos lèvres, mais par notre vie (aider les nécessiteux, être honnête et responsable dans tout ce que nous faisons, honorer notre position, ne pas être violent, être juste et aimer le travail bien fait). Saint Pierre Canisius, priez pour nous et aidez-nous à servir, donner et aider toujours avec joie.
West Valley City, 15 décembre 2024
DEUXIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
Jean-Baptiste : notre guide spirituel pour cette période de l'Avent
Chers frères et sœurs,
En ce deuxième dimanche de l'Avent, l'Église nous propose Jean-Baptiste comme guide spirituel pour ce temps de l'Avent, temps de préparation à la venue de notre Sauveur Jésus-Christ. Les trois lectures de ce dimanche nous montrent comment nous devons nous préparer spirituellement, émotionnellement et matériellement pour accueillir dignement le Roi des rois. Êtes-vous prêt à recevoir, avec joie et dignité, Jésus, le Fils de Dieu et votre frère ? Êtes-vous prêt à « retirer le manteau de deuil et de misère », à « revêtir pour toujours la splendeur de la gloire divine », à « vous envelopper du manteau de la justice divine », à « porter la tiare sur votre tête » ? Êtes-vous prêt à vous tourner vers Dieu (metanoia) et à abandonner l'injustice, l'orgueil, l'inimitié, la poursuite effrénée de l'argent, des plaisirs, des honneurs, etc. Êtes-vous prêt à recevoir la Parole de Dieu, la Parole de vie, comme l'a fait saint Jean-Baptiste ? Voulez-vous changer de vie pour devenir un authentique citoyen catholique et fidèle ? Que faites-vous des grâces baptismales que vous avez reçues et qui font de vous un homme ou une femme nouveau ? Êtes-vous prêt à aller annoncer, avec joie et amour, la Bonne Nouvelle dans toutes les rues de West Valley City ? Voulez-vous prêter votre voix au Seigneur afin qu'il puisse l'utiliser pour proclamer ses merveilles : paix, justice, pardon, miséricorde, espérance, etc.
Dans la première lecture, le prophète Baruch (Ba 5, 1-9) nous offre un message d'espoir et de confiance. Frère et sœur, vous qui traversez des moments difficiles à cause de problèmes de santé mentale, spirituelle, physique et émotionnelle, de votre travail, de votre situation migratoire, Dieu est avec vous et prend soin de vous et de votre situation. « La vie et le bonheur sont encore possibles après l'amertume et les ténèbres. » Il vous invite à « retirer le manteau du deuil et de la misère », à « revêtir pour toujours la splendeur de la gloire divine », à « vous envelopper du manteau de la justice divine », à « porter la tiare sur votre tête ».
La conversion ou le retour à Dieu est la deuxième voie pour se préparer à la venue de Jésus-Christ. Saint Luc (Lc 3, 1-6), dans l'Évangile, présente les contextes politiques et religieux dans lesquels Jean-Baptiste accomplira sa mission itinérante. Il reçoit la Parole de Dieu et devient un grand évangéliste : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. »
Dans son message, il nous invite à la conversion, au changement radical, au retour à Dieu. Ce retour, par le baptême, qui nous incorpore à Jésus-Christ, fortifie notre foi et nous donne la force de devenir la voix qui crie dans le désert, de véritables et authentiques évangélistes.
L'amour, la joie, la communion, l'affection pour les autres et la prière sont les fruits de ce retour à Dieu. Saint Paul (Ph 1, 4-6.8-11), dans sa lettre aux Philippiens, nous en parle. Ce sont des éléments importants de l'action missionnaire. Avec Jésus-Christ, nous avons la mission de construire une nouvelle humanité faite de fraternité, de miséricorde, de pardon, de justice et de paix. Notre-Dame de Lorette, de Guadalupe, saints Jean de la Croix et Lucie, priez pour nous afin que nous changions de vie et devenions de véritables partenaires du Christ dans la transformation de l'histoire de notre humanité.
West Valley City, 8 décembre 2024
PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT
Avent : Soyez toujours vigilants et priez
Chers frères et sœurs,
En ce dimanche 1er décembre, premier jour du mois, premier jour de la semaine, premier jour du temps de l’Avent, premier jour de l’année liturgique C, nous entrons pleinement dans l’un des temps forts de l’Église catholique.
Ce temps liturgique de l’Avent est un temps de prière, de méditation, de nouveaux commencements, d’espoir, de réflexion, de communion intime avec Dieu et de préparation à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce dimanche, la Parole de Dieu nous parle des trois venues du Fils de l'Homme. Le Christ est venu à Bethléem après l'annonce des prophètes, il entre chaque jour dans votre vie comme dans celle des Thessaloniciens, et il reviendra un jour. Êtes-vous prêt à l'accueillir ? Y a-t-il de la place dans votre cœur, dans votre vie, pour le recevoir ? Êtes-vous vigilant et priez-vous pour que Jésus ne franchisse pas la « porte » de votre cœur sans y entrer ? Comment allons-nous nous préparer personnellement, en famille et en communauté paroissiale, à la venue du Messie ? Dans ce monde secoué par les conflits, les guerres, le changement climatique, les épidémies et la pauvreté croissante, quelle espérance Jésus peut-il nous apporter ?
Un temps d'espoir et un nouveau départ. Face à l'insécurité croissante à Jérusalem, à la domination babylonienne, à la fatigue et à la souffrance du peuple de Dieu, un message d'espoir parvient, par la bouche du prophète Jérémie (Jr 33, 14-16), à ce peuple. Des cendres de son temple et des ruines de sa ville, un Roi, issu de la famille de David, vient libérer le peuple de Dieu. Son nom est « Le Seigneur est notre justice », et sa mission est d'exercer le droit et la justice. Aujourd'hui plus que jamais, notre communauté paroissiale, notre pays et le monde entier ont besoin d'écouter ce message et d'accueillir le Roi. « Maranatha », viens Seigneur Jésus, Roi des rois, pour une nouvelle histoire avec toi, pour la construction d'un monde plus juste, épris de paix et respectueux des droits et de la dignité de chaque personne.
Un temps d'attente, de libération, de prière et d'action. Saint Paul (1 Th 3, 12 – 4, 2) dans la deuxième lecture et saint Luc (Lc 21, 25-28.34-36) dans l'Évangile nous parlent de la venue du Christ. Saint Paul nous propose la véritable attitude à adopter durant ce temps d'attente : « …faites croître et abonder l'amour… affermissez vos cœurs pour qu'ils soient irréprochables dans la sainteté… pour plaire à Dieu… faites-le davantage encore. » Quant à saint Luc, voici ce qu'il nous conseille : « …que vos cœurs ne s'endorment pas dans les excès du manger et du boire, ni dans les soucis de la vie quotidienne… Soyez vigilants en tout temps et priez. »
Mon frère et ma sœur, ce Jésus vient chaque jour, à chaque instant de votre vie : lorsque vous le recevez dans l'Eucharistie ou lorsque vous êtes en prière. Nous avons compris qu'il a besoin de nos mains et de nos pieds pour réaliser la nouvelle histoire, le nouveau monde de paix et de justice. C'est pourquoi, en ce temps d'attente, je vous invite à mener une vie chrétienne intense de communion avec Jésus dans la prière (personnelle, familiale ou communautaire) et les sacrements, de discernement pour comprendre la volonté de Dieu sur vous, de choix préférentiel pour les pauvres, de choix éthique existentiel, d'engagement quotidien pour les questions sociales, la justice, la paix et la protection de la terre.
Saints Nicolas, Ambroise et François Xavier, priez pour nous, afin que durant ces quatre semaines à venir, notre attention ne se porte pas sur les achats de Noël ni sur la superficialité des offres de ces fêtes. Puissions-nous toujours être vigilants, dans la prière et dans l'action, pour accueillir notre Sauveur Jésus-Christ.
West Valley City, 1er décembre 2024
Jésus le Roi des rois : au service de Dieu et des hommes
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, la Parole de Dieu a évoqué des images terrifiantes et apocalyptiques. Mais finalement, Jésus nous a donné un message d'espoir, pour rassembler tous les hommes et toutes les femmes des quatre coins du monde. En ce dernier dimanche de l'année liturgique B, nous célébrons la solennité de Jésus-Christ, Roi de l'Univers. Jésus-Christ est le Roi des rois, au service de Dieu, des hommes et des femmes, témoignant de la vérité. Il nous aime au point de donner sa vie pour nous. Est-ce pareil pour vous ? Êtes-vous joyeux au service de Dieu et des autres ? Êtes-vous prêt à donner votre vie pour notre communauté des saints Pierre et Paul ? Nos dirigeants politiques ou ecclésiastiques écoutent-ils la voix du Christ, celle du peuple ?
Jésus n'est pas le Roi, contrairement à ceux qui détiennent le pouvoir aujourd'hui. Les rois, ceux qui détiennent le pouvoir dans ce monde, gouvernent leur peuple par l'habileté, la ruse et l'intrigue. Ils peuvent parfois recourir au mensonge, à la force, au crime, aux bombes, aux missiles, à l'injustice et à l'arrogance pour consolider leur pouvoir. Ils dominent tout et vont jusqu'à rechercher des territoires à conquérir. Ils parlent parfois au nom du peuple, mais leurs pensées et leurs actions sont orientées vers leurs intérêts personnels et ceux de leurs amis, de leurs partisans et de leurs proches. En ces jours où notre peuple, ici aux États-Unis, a choisi ses dirigeants politiques, nous espérons qu'il n'en sera pas ainsi pour eux. Nous prions pour eux que le Seigneur leur donne un « cœur nouveau… un cœur de chair » (Ez 36:26), afin qu'ils puissent nous diriger avec honnêteté, intégrité, sens du bien commun et cela en vérité.
Jésus est Roi selon la lignée du roi Melchisédek, « roi juste » et « roi de paix » (Hébreux 7,1-3). Il est le Fils de l'homme qui reçoit « domination, gloire et royauté ». Selon la vision du prophète Daniel (Dn 7,13-14), sa royauté est éternelle. Saint Jean (Ap 1,5-8) affirme qu'il est « le prince des rois de la terre », « le Roi de l'univers ». Cette royauté, comme Jésus le déclare lui-même, « n'est pas de ce monde » (Jn 18,33b-37). En venant au monde, Jésus a voulu établir le Royaume de Dieu son Père, Royaume de paix, de justice, d'amour, de partage et de miséricorde. Chaque jour, dans la prière puissante que Jésus a enseignée à ses disciples, nous demandons ce Royaume : « Que ton règne vienne » (Mt 6,10 ; Lc 11,2). Aujourd'hui plus que jamais, nous en avons besoin. Jésus est au service de son Père en nous apportant le salut. Par sa mort et sa résurrection, il nous sauve du péché, de la mort éternelle. Durant sa vie terrestre, il s'est mis à notre service en nourrissant les affamés, en soignant les malades, en libérant les captifs, les opprimés, les possédés et en redonnant aux femmes leur place dans la société.
Par notre baptême, nous sommes incorporés à Jésus-Christ. Nous sommes rois, prophètes et prêtres. En tant que rois, nous devons exercer notre mission royale en servant nos familles, nos communautés paroissiales et diocésaines, notre ville de West Valley, notre État de l'Utah et notre pays, les États-Unis d'Amérique. Saints André et Catherine d'Alexandrie, priez pour nous, afin que nous soyons toujours, avec amour et engagement, à l'écoute de la voix du Christ, au service de Dieu et de nos frères et sœurs.
West Valley City, 24 novembre
Notre mission : être éveillé et discerner les signes des temps
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, nous avons parlé de la Divine Providence. Dieu prend toujours soin de vous et de votre famille, comme il l'a fait avec le prophète Élie. Le trente-troisième dimanche du temps ordinaire est l'avant-dernier dimanche avant la clôture de l'année liturgique B. Il nous parle de la fin du monde dans un langage apocalyptique et effrayant. Mais le message que Dieu nous communique en ce dimanche, qui est aussi la Journée mondiale des pauvres, est un message d'espérance, de confiance, de discernement et de foi. N'est-ce pas le moment de rester éveillés, vigilants et capables de discerner les signes des temps ? En cette semaine de la COP 29, avec tout ce qui se passe en Espagne, ici aux États-Unis et dans de nombreuses régions du monde, devons-nous penser que la fin du monde est déjà là ? Que pouvons-nous faire pour préserver la terre et nous-mêmes de la mort ?
De nombreuses églises, groupes de prière, individus et sociétés du monde entier annoncent la fin du monde. La crise climatique affecte l'écosystème terrestre, la vie des populations et des nations. Tout ce qui se passe dans le monde est porteur d'images tragiques et terrifiantes qui font peur. Le pape François, pour sa part, nous invite à protéger et à prendre soin de notre Maison commune qu'est la Terre (Laudato Si du 24 mai 2015 et Querido Amazonia du 2 février 2020).
La Parole de Dieu de ce dimanche nous présente quelques-unes de ces images : « …un temps de détresse sans pareille » (Dn 12,1-3)… « En ces jours-là, après cette détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées… » (Mc 13,24-32). Quand tout cela arrivera-t-il ? Personne ne le sait, pas même Jésus lui-même !
Après la destruction et le désespoir, vient le temps de la nouvelle création, de la reconstruction et de l'espoir. Dieu est maître de tout. « …votre peuple échappera… Alors ils verront le Fils de l'homme venir sur les nuées avec une grande puissance et une grande gloire. Alors il enverra les anges et rassemblera ses élus des quatre vents, depuis l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel… Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » Avec la grâce du Saint-Esprit qui recrée tout, dans l'espérance du retour de Jésus-Christ, nous avons la responsabilité d'être éveillés, de discerner les signes des temps, d'écouter les cris de la terre et de bien gérer la Terre Mère par des actions concrètes et des engagements sérieux. Nous avons également la mission d'aider les pauvres, les familles et les nations qui perdent tout à cause du changement climatique.
Jésus-Christ, Prêtre par excellence (He 10, 11-14.18), Saints Clément et Cécile, priez pour nous, afin que nous soyons de bons intendants de notre Mère la Terre, des instruments de paix et des bâtisseurs de ponts entre les nations et les peuples.
West Valley City, 17 novembre
Providence divine : apprendre de Dieu qui donne tout ce qu’il est et tout ce qu’il a…
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, il était question d'aimer Dieu et son prochain. Cet amour, comme nous l'avons dit la semaine dernière, ne peut se résumer à des paroles. Il requiert des actes, des gestes d'amour.
En ce trente-deuxième dimanche du temps ordinaire, les deux veuves, l'une de Sarepta, l'autre de l'Évangile de Marc et Jésus lui-même dans la deuxième lecture, nous enseignent ceci : compter sur la divine providence, donner tout de tout son cœur, tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons, être généreux, prendre des risques et faire entièrement confiance à Dieu. Mon frère, ma sœur, es-tu prêt à aider un non-catholique, un païen ? Es-tu disponible pour aller évangéliser au péril de ta vie et en comptant sur la divine providence de Dieu qui t'envoie ? Es-tu prêt à donner tout ce que tu es et tout ce que tu as de plus précieux à Dieu, à tes amis, à notre communauté paroissiale ? Êtes-vous généreux en aidant nos enfants, nos réfugiés, nos veuves et nos veufs, nos orphelins ? Sommes-nous prêts, comme le Christ, à donner notre vie pour les autres ?
Dieu, dans sa divine providence, nous donne tout ce dont nous avons besoin pour vivre mieux. Il prend soin de nous comme il l'a fait avec le prophète Élie (1 R 17, 10-16). À travers les actions de la veuve de Sarepta, c'est Dieu lui-même qui prend soin du prophète Élie. En prenant le risque de donner tout ce qu'elle avait et tout ce qu'elle était, la divine providence ne lui a rien fait manquer, ni farine, ni encore moins huile. Contrairement aux scribes (Mc 12, 38-44) qui connaissaient la Parole de Dieu, imbus d'eux-mêmes, hypocrites, cupides, injustes, Jésus nous donne l'exemple de la veuve du temple, pauvre, humble, généreuse, confiante totalement en Dieu et en sa divine providence. Elle donne au temple tout ce qu'elle avait pour vivre. Jésus, dans la Lettre aux Hébreux (Hé 9, 24-28), offre le sacrifice suprême, mourant sur la croix pour nous sauver, pour nous libérer du péché. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les autres (devenir prêtre, diacre, servir en paroisse). Donnons notre temps, notre vie, au Seigneur. Entrons à l'école de Dieu qui nous donne tout ce qui est précieux, ses fils et ses filles, et qui il est, et apprenons beaucoup de sa divine providence et de sa générosité. Soyons ceux qui donnent sans compter.
Saints Martin de Tours, Josaphat, Albert le Grand, priez pour que nous soyons généreux dans le don de notre vie, pour aider les plus nécessiteux, les veuves et les veufs, les orphelins, les marginalisés et pour que nous soyons une Église simple et humble au service des autres.
West Valley City, 10 novembre 2024
Nous sommes une Église catholique romaine unie par notre confession commune de Jésus-Christ comme Seigneur. L'Église catholique Saints-Pierre-et-Paul est une maison de foi qui nous inclut tous. Nous sommes une communauté composée de nombreux groupes ethniques, langues et cultures, mais unie par l'Esprit qui nous unit. Notre paroisse est une famille accueillante, eucharistique, dynamique, missionnaire et verte, ancrée dans notre ville de West Valley.